Définition
« Le terme Simulation en santé correspond à l’utilisation d’un matériel (comme un mannequin ou un simulateur procédural), de la réalité virtuelle ou d’un patient standardisé pour reproduire des situations ou des environnements de soin, dans le but d’enseigner des procédures diagnostiques et thérapeutiques et de répéter des processus, des concepts médicaux ou des prises de décision par un professionnel de santé ou une équipe de professionnels.»
Chambre des représentants USA, 111th congress 02-2009– JC Granry, MC Moll, rapport HAS 2012
Vidéo de présentation du centre de Limoges
Historique
Le Professeur Jean Claude Vandroux, ancien doyen de la Faculté de médecine de Limoges est à l’origine de la création du centre de simulation.
En 2008 la faculté de médecine et de pharmacie faisait l’acquisition de quatre mannequins haute-fidélité (2 adultes, 1 pédiatrique et 1 de néonatologie) et du matériel audiovisuel. Ce matériel était installé dans des locaux dédiés.
Durant l’été 2011 l’équipe d’anesthésie-réanimation du CHU de Limoges décidait de lancer l’activité avec une phase de six mois de découverte du matériel et de tests. Le 19 janvier 2012 avait lieu la première séance officielle pour des étudiants en médecine sur le thème de l’arrêt cardio respiratoire.
Depuis, plus de 1200 personnes ont pu bénéficier de formations par la simulation réparties sur 313 demi-journées.
Etats des lieux
Les équipes
Le matériel
À l’équipement initial décrit dans l’historique s’est progressivement ajouté du matériel de soin (périmés en accord avec le CHU) et de simulation.
En 2013 l’argent récolté lors des formations payantes a permis d’investir dans :
- un mannequin de dos qui sert à la formation des étudiants en médecine à la ponction lombaire
- un bassin pour former les étudiants en médecine au sondage urinaire et les internes de chirurgie au cathétérisme sus pubien
- des mannequins de massage cardiaque pour permettre de faire de la formation à des groupes conséquents.
En 2015, le centre de simulation a fait l’acquisition de 3 nouveaux mannequins haute-fidélité, sans-fils, de la marque Gaumard, financés par l’ARS, la faculté de médecine et de pharmacie ainsi que l’université :
- un mannequin d’accouchement, qui est utilisé en formation initiale et continue pour les sage-femme et les obstétriciens
- deux mannequins pédiatriques (1 nourrisson et 1 enfant de 5 ans).
Locaux
Le centre se situe au premier étage de la faculté de médecine et de pharmacie.
Il comprend une salle de débriefing avec projection vidéo, une salle de commandes, une salle de simulation et plusieurs espaces de stockage.
Au même étage, une nouvelle salle a été récemment attribuée au centre de simulation.
À terme, elle pourrait être utilisée pour la simulation procédurale ou pour l’utilisation du simulateur de cœlioscopie.
Simulation in situ
De manière exceptionnelle et expérimentale, 3 séances de simulation avaient eu lieu « in situ », c’est à dire à l’hôpital sur les lieux du soin dès 2013.
Cette méthode a plusieurs avantages : elle permet de teste la structure, présente une fidélité spatiale, l’usage du même matériel que celui utilisé en routine et diminue la difficulté de s’adapter à un nouvel environnement comme cela peut être le cas au centre de simulation.
Depuis l’acquisition des nouveaux mannequins cette technique s’est développée dans notre de centre de simulation.
Une étude a été menée sur la prise en charge de la douleur chez l’enfant aux urgences, et cette technique a montré un intérêt certain comparée à une méthode d’enseignement plus standard.
Fonctionnement
La réception des subventions d’achat de matériel ainsi que le budget de fonctionnement sont gérés par les services financiers de la faculté.
En plus des nombreuses formations réalisées dans le cadre de la formation initiale, plusieurs sessions de formations continues participent au financement du centre.
Aussi des programmes DPC sont en cours de validation.
La partie technique est assurée par le personnel audiovisuel et informatique de la faculté.
Une personne est dédiée à temps plein au centre pour gérer la traçabilité, l’accueil, l’entretien de locaux et les relations entre les différents intervenants.
L’objectif à court terme est d’être accrédité niveau 3 selon les critères de l’HAS.